Dans l’hiver, l’été s’est consumé
Les chemins de l’hiver dévalent la pente des jours
Et les heures, au granit des horloges, sommeillent.
Prise en ses tourments, je ferme les yeux ô amour
Je veux oublier ton absence en ses instants de veille.
Intarissable se déroule le rouleau des vagues d’or
Sur la houle des flots de ta rivière bleu que j’aimais.
S’en est allé le rêve perdu dans le gouffre de la mort
Trainé par les milliers de reflux d’écume qui geignaient.
Dans l’hiver, l’été des beaux souvenirs s’est enflammé
Dans la braise des soleils de neige pris en torrent de feu.
Je n’ai plus désormais nulle ombre de rêve à rêver.
La pendule du temps s’est en vain arrêtée sur mes vœux.
La douceur de ton image m’emporte au gré des ruisseaux
Où s’est endormie sous les pierres, l’errance d’un mirage.
Ne me cherche plus, tu ne me verras pas ni lira mes mots.
Je serai entre le jour et la nuit, qu’âme errante et volage.
Je n’existerai plus
©Janedeau