Une nuit j’avais rêvé

Une nuit, je t’avais rêvé marchant dans la prairie

Entre les blés d’ors engrangés par les soleils levant.

J’avais rêvé rentrer dans le palais de ta douceur

Boire tes baisers à la fontaine de tes doux désirs.

Le nectar de tes lèvres m’enivrait et m’emportait

Dans la cité de ta Rivière bleue, ô limpide torrent

En tes bras, mon amour, ô fils du vent que j’aime.

Les rêves de la nuit chantaient des refrains d’été

Et me charmaient par les sourires de tes yeux.

Ce rêve étrange de l’hiver me tenait dans l’éveil

 Jusqu’aux suaves frontières des heures de l’aube.

©Janedeau

Pour toi

Pour toi, je traverserais terre et mer,

J’escaladerais les passerelles du ciel.

Ô ma rivière bleue, eau torrentielle

Déverse tes baisers sur mes chimères.

Vois mes songes quitter le val des ombres

Quand je cueille un peu de tes sourires

Et que tes yeux se fondent dans la pénombre

Le ciel tisse des milliers de vents du désir.

Vois l’assaut de mes rêveries qui divaguent

Quand la brume de ma raison te courtise.

C’est dans les tourbillons de ta vague

Que je me perds et me noie sous ton emprise.

Les étoiles du sud s’endorment dans tes yeux

Et le néant dans ses limbes blancs me conduit

Aux abords des frontières où voltigent tes aveux.

Vois tu es le rêve qui habite dans mes nuits

©Janedeau

Ma lune des rêves

Ce soir, il fait si froid, l’hiver gèle mon cœur

Le vent qui siffle me rappelle l’écho de ta voix.

Je ne comprends pas pourquoi cette douleur

Qui m’étreint ravive infiniment mon émoi.

Je ne veux plus voir ni parler à personne

Je me suis enfermée dans ma prison dorée

Juste avec l’abandon des mots monotones

Chargés d’espoir et de désespoirs momentanés.

La nuit en mon âme dort en ta rivière bleue

Et sur les flots, je cherche un peu d’apaisement

Ô viendras-tu réchauffer mon corps frileux

Dénoué mon malheur entremêlé dans les tourments.

Tu es ma lune des rêves, ô passion de mes nuits

Le soleil ne s’endort jamais quand je pense à toi.   

Tes rivages de fougères sauvages me donnent envie

D’étreindre la lumière qui vient de tes yeux, que je bois.

Ô fils du vent, vois mon cœur en ta rivière bleue

Vois combien dérivent les oiseaux du rivage

Vois ô ma lune des rêves, comme ils sont malheureux

Comme l’âme perdue des mots sans ton passage.

©Janedeau

Dans la nuée des vagues

Dans la nuée des vagues, je voyage dans les nuages

Des flocons de neige glissant sur les pas des sentiers

Emporte ton doux souvenir se mirer dans un mirage.

Vois la douceur de tes baisers en mon âme incendiée.

Ton soleil aborde mes rêves et je t’ai tout plein les yeux

Ô ma rivière bleue, comment aborder ton bateau ivre ?

Dis-moi comment retrouver les requiem de tes aveux,

Comment accoster en l’étoile de tes yeux pour survivre ?

Le cœur brisé, tu sais, j’ai perdu la voie de tes nuits.

Et les chemins du vent dans la mêlée de mes songes

M’emporte en naufrage sur des écueils de mélancolie.

Oh comment me défaire de ce mal étrange qui me ronge ?

Je voudrais encore retrouver les délices de ta rivière bleue,

M’abreuver à la fontaine inépuisable de tes doux délires.

Mais chaque jour qui passe le temps envieux se fait frileux

Et ton absence dans la nuée des vagues me fait dépérir.

Ô où es-tu mon été de fougère et de rosiers sauvages,

Ou est ton corps qui me berçait durant les jours de pluie

Sur quelle grande cime retrouverais-je un peu de ton image

Car sans cesse dans les allées de l’errance je cherche ta nuit.   

©Janedeau

L’hymne de nos vagues d’amour

Dans la clarté blanchâtre du matin

Mes rêves dévalent en cascade

La chute de nos amours éteints.

L’ombre du soleil, de noir, se farde.

Quand reviendront-elles les étoiles  

Murmurer sur les rives de mon cœur

Des requiem écrits sur la toile?

Quand mon âme chantera, le bonheur ?

Je me rappelle le son de ta voix

Et l’hymne de nos vagues d’amour.

Ils voguent sur les flots, nos émois

Toujours sous le flambeau du jour.

Sous l’avalanche des heures bleues

Je poursuis encore le chemin de tes nuits.

Ouvrant le portail qui mène à tes yeux.

Sans toi, s’enfuient nos odes d’amour infini.

©Janedeau